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HUMANIMALA
Une interview de Boris Cyrulnik

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Dans Humanimala, Boris Cyrulnik nous reçoit chez lui pour explorer les relations dialogiques existant entre humains (humanité) et animaux (animalité).


En préambule de la troisième session de l’Université Populaire Edgar Morin (UPEM3) consacré aux vulnérabilités en santé, Boris Cyrulnik parle de sa rencontre avec Edgar Morin, de la cause animale et de ce qui fait le propre de l’humain. Cet échange en deux parties illustre comment une approche transdisciplinaire permet à la fois de reconnaître la part d’animalité présente chez l’humain et de changer le regard humain porté sur l'animal. Les découvertes sur les « mondes mentaux » des animaux nous obligent en effet à changer notre rapport avec eux, et à entrevoir les passerelles et les homologies existant entre vulnérabilité animale et vulnérabilité humaine. Manquer de respect aux animaux peut conduire à offenser l’humanité. Réciproquement, les animaux ne peuvent jouir que des droits que veulent bien leur octroyer les humains.

 

Pour expliciter ces points, Boris Cyrulnik convoquera les notions d’épistémologie sensorielle, d’empathie (sa pédagogie, ses limites, voire son arrêt dans les cas de maltraitance), de délire logique (une expression qu’il emploiera une demi-douzaine de fois, notamment pour qualifier les totalitarismes), de rationalisation (comment cette dernière se distingue de la rationalité) et même d’hikikomori. Boris Cyrulnik explique comment il s'est servi d’une discipline à la croisée entre biologie et sciences humaines, l’éthologie, pour montrer que l’étude des animaux fournit un meilleur éclairage sur la condition humaine. En parallèle, son utilisation de la linguistique lui permet de démontrer que les animaux ont accès à de l’information symbolique et à un langage codé riche de sens.


Parmi les moments forts qui peuplent le film, vous découvrirez « l’animal-totem » de Boris Cyrulnik, pourquoi nous ne mangeons pas nos animaux domestiques, sa réponse à une question sur l’attachement que lui a spécialement posée Edgar Morin, son analyse de la comparaison entre abattoirs et camps de la mort, ainsi que quelques punchlines (« si on continue de maltraiter les animaux, on va mourir avec eux »). En pessimiste convaincu que l’espèce humaine court à la catastrophe, Boris Cyrulnik lui reconnaît toutefois son désir de transcendance et sa folle créativité, deux attributs qui lui permettront peut-être de muter pour continuer d’habiter notre planète.

 

Bon visionnage !

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En deux parties (ci-dessous).

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